Rappeur, beatmaker et graffeur, Gyver Hypman est un pur produit de la culture Hip Hop dont il maîtrise la plupart des éléments. Entretien avec cet artiste accompli, enfant du Mouvement qui retrace son parcours pour T-Rex et nous parle de ses projets musicaux et artistiques, ainsi que de son envie de transmettre le flambeau aux jeunes générations.

Bonjour Gyver peux-tu te présenter en quelques mots ? Pourquoi ce pseudo ?
Je suis beatmaker, auteur, compositeur, interprète, producteur et artiste graphique originaire des Ulis (91), je vis à Bagneux. À l’époque du collège, j’étais un jeune B-boy à fond dans la culture. Ma curiosité a fait que je touchais un peu à toutes les disciplines du Hip Hop, en plus de la composition que je pratiquais depuis quelques temps. Un jour une « grande » de l’école, qui était un peu une grande sœur (Aissata D., des cœurs sur toi !) m’a surpris enchaînant rap et beatboxing dans le même freestyle avec des copains et s’est écrié : « Eh mais toi, tu rappes, tu beatboxes, tu taggues, tu danses, tu te prends pour MacGyver ou quoi ? ». Et là, la foule qui nous écoutait a éclaté de rire et tout le monde m’appelait MacGyver. Et Hypman parce que je dansais la hype.

Comment as-tu découvert le Hip Hop ? Par quelle discipline as-tu débuté ?
Comme la plupart des 70’ers j’ai découvert le Hip Hop grâce à l’émission de Sidney, H.I.P. H.O.P., donc plutôt par la danse. J’avais 6 ans quand j’ai vu mes cousins et leurs homeboys des TNT danser sur cette musique étrange et futuriste, en bougeant comme des extraterrestres qui ondulent et arrêtent le temps. J’étais effrayé, fasciné et séduit en même temps ! J’ai commencé à leurs côtés. Je me rappelle du jour où le Hip Hop a changé le cours de ma vie.

Tu as grandi aux Ulis, est-ce que c’est cette ville qui a fait de toi un « soldat du Hip Hop » ou penses-tu que tu serais le même si tu avais grandi ailleurs ?
Plus précisément entre Les Ulis et Bagneux. Mais ce n’est pas seulement un point géographique qui m’a influencé. Pour preuve, j’ai commencé à traîner à Bagneux dans les 90’s et ça n’a fait qu’amplifier mon intérêt pour le mouvement ! Les personnes que tu fréquentes, ton éducation, ta maturité et ce que tu vis au moment M sont décisifs quant à la manière d’appréhender la culture. Pour ma génération le Hip Hop arrive à un âge où tout enfant a envie et besoin d’être un super-héros. Et le fait de voir les grands de mon entourage faire toutes ces choses extraordinaires comme la danse, pour moi c’était pareil qu’avoir des super- pouvoirs. Peu importe la discipline, quand tu excelles dans le Hip Hop tu ne fais plus partie du commun des mortels, et c’est pour ça que nos pseudonymes nous suivent même après la mort !

Que représentait la culture Hip Hop pour toi à tes débuts et que représente-t-elle maintenant ? Est-ce que tu penses que l’esprit Hip Hop est toujours d’actualité ?
Le Hip Hop représente un refuge pour mes idéaux, présents et à venir. Une armure qui m’aide à me tenir debout même dans les moments les plus pénibles. Un rail pour l’éducation de mes enfants et la manière dont j’élève ma famille. Le Hip Hop est le prolongement moderne et actuel de l’éducation dite « à l’africaine ». Tu n’es pas seulement l’enfant de tes parents mais celui du village entier ! Et celui qui pense qu’à un seul instant l’esprit Hip Hop a été perdu ne connait rien à cette culture ! Pour beaucoup, le baromètre de « bonne conduite » du Hip Hop se trouve dans les charts et les médias. Si tu ne te réfères qu’à ces vecteurs, effectivement, après De La Soul et Queen Latifah, le rap est de moins en moins Hip Hop. Les maisons de disques sont de mèche avec les télés et les radios, construisent des produits avec certains de nos codes et décident de ce que le public aura le droit de connaître de la culture (générale) : aujourd’hui certains chanteurs de variété sont considérés comme des rappeurs grâce aux majors ! Ça les arrange ! (rires)

« Le Hip Hop représente un refuge pour mes idéaux, présents et à venir. Une armure qui m’aide à me tenir debout même dans les moments les plus pénibles. »

Est-ce que tu peux nous parler des Islands Kids ?
Islands Kids c’est une portion de mon groupe de reggae EDI (Enfants Des Îles) qui a fait les chœurs sur les premiers projets et scènes du Saïan Supa Crew ! Ça comprend HoneyMoon (MAG de Paris) et moi-même.

Tu as beaucoup travaillé avec Sir Samuel, peux-tu nous parler de votre rencontre et de vos collaborations ?
J’ai rencontré Sir Samuel au collège (en 1988), au foyer des PTT, à la même période que Oksy, Navea (ex Anfalsh), Leeroy Kesiah et un certain Jay B ! (rires) Nous étions pour la plupart en internat et passions la semaine loin de nos familles, de ce fait, nous avons construit des relations fortes qui perdurent pour certains d’entre nous jusqu’à aujourd’hui ! Oksy et Samuel (Jonsy, à l’époque) traînaient déjà ensemble, je suis arrivé en cours d’année et ce sont les premières personnes que j’ai croisées, on a vite capté notre intérêt commun pour le rap et avons aussitôt formé notre premier groupe, les MDR (Maniacs Du Rap). Parallèlement, Sir Samuel jouait de la guitare depuis plusieurs années et la travaillait le soir dans la chambre d’un pion (Justin, RIP) et pour l’écouter, je l’accompagnais 9 fois sur 10 !
En ce qui concerne notre collaboration, nous avons bossé ensemble depuis le foyer (aux environs de 89) jusqu’à plus ou moins 2015. Après chacun s’est concentré sur ce qu’il voulait faire et j’avais besoin de travailler plus en solo, d’écrire des chansons et d’essayer des choses nouvelles.

Tu touches un peu à tout dans la musique avec différents styles (dancehall, rap boom bap, entre autres…) c’est par plaisir ou tu t’adaptes pour être à la page ?
(Rires !) J’ai baigné dans une culture afro-caribéenne au milieu du Paysage Audiovisuel Français et des influences américaines. Dans mon adolescence, j’ai écouté beaucoup de house music et mon premier groupe live jouait du reggae. En France, et plus précisément en région parisienne, si tu es à l’écoute de cet environnement riche et varié, tu peux facilement t’en imprégner. Toute ma vie je n’ai fait que des choses qui m’ont fait plaisir, je n’ai jamais fait de musique à des fins mercantiles. De toute façon le public n’est pas dupe et te le fait payer au prix fort ! J’aime trop la musique, je vais pas commencer à faire du mumble rap sous prétexte que c’est ça qui marche ! Beaucoup au sein de notre génération s’y sont cassé le nez !

Tu sembles fortement influencé par le rap des années 90, est-ce qu’il y a un beatmaker en particulier de cette époque qui t’a donné envie de te mettre derrière une MPC ? Quels sont les beatmakers et les artistes qui t’ont inspirés quand tu as commencé ?
J’étais encore au foyer quand un pote qui s’appelle Karl Lefèvre m’a coincé dans l’escalier pour me dire : « Tiens écoute ça ! C’est Pete Rock & CL Smooth, ça vient de sortir ! ». Et là il me tend Mecca & The Soul Brother. Fin de moi ! Pete Rock est mon père spirituel. La compression sur les hi-hats ! Les lignes de basse ! La découpe mélodique des samples ! Ensuite il y a Timbaland pour sa créativité, DJ Premier pour son efficacité et sa régularité, Hank Shocklee (The Bomb Squad) pour sa maîtrise de la superposition et de la dissonance, RZA pour sa liberté, Oh No et Jay Dee pour leur groove et Madlib pour son altitude.

Tu travailles pratiquement qu’avec des samples ou est-ce que tu composes aussi ? Joues-tu d’un instrument ?
Je compose aussi ! Mais le recyclage musical produit quelque chose de jouissif chez moi ! Et avec l’expérience, ça va au-delà de l’assemblage d’une boucle et d’un beat. Avec le sampling, on manipule les émotions de chaque échantillon produit. Je tripote un peu la batterie et le Ka (tambour antillais) à l’occasion !

Comment choisis-tu tes samples ? Quelles sont les styles musicaux les plus inspirants pour toi ?
J’ai deux amis qui m’envoient des samples parfois. Ça me permet de découvrir des artistes et des styles vers lesquels je ne serais pas allé de moi-même. Sinon je diggue sur Youtube, en brocante, Crocodisc (rue des écoles, à St-Michel) ou chez les parents de mes amis ! (rires) Je n’ai pas de style de prédilection, je prends ce qui m’inspire sur le moment !

Peux-tu nous dire avec quoi tu travailles généralement tes instrus ? Quelle est ta machine préférée ?
Je compose et enseigne exclusivement sur Maschine de Native Instruments. J’édite et mixe sur Pro Tools. DJ Fun (l’assembleur du Saïan Supa Crew) m’en a enseigné tous les rudiments. À la sortie de l’album Vizé Pli O de Sir Samuel, que j’ai composé au Roland 1080 et Akai S3000 XL, le tout piloté par un Atari 1040, quand j’ai reçu mon chèque, il m’a dit : « Achète un Mac, une Mbox avec Pro Tools et viens me voir. C’est le meilleur investissement que tu peux faire. » DJ Fun, c’est mon « grand », alors j’ai obéi !

Si tu devais choisir un MC des années 90’s avec qui travailler tu prendrais qui et pourquoi ?
KRS-One. Trop de sens dans sa manière d’aborder la discipline ! Et à partir de là, ma vie autour du Hip Hop serait plus que justifiée. L’ordre des choses…

Tu as travaillé sur mon premier projet (Once Upon a Rome – Dark Story) sorti en 2011 et aussi un peu sur le deuxième (Métempsycose) sorti en 2016, peux- tu nous parler de cette collaboration et nous dire quel a été le meilleur moment pour toi ?
Le jour où on a enregistré TKT, j’ai senti qu’on faisait un classique. Instantanément ! Et ça s’est confirmé sur le clip !

Parmi tous les artistes avec lesquels tu as collaboré, quel est celui avec qui tu as préféré travailler ? Et dans le futur celui ou celle avec qui tu aimerais bosser ?
Wonda Wendy est la personne avec laquelle j’ai le plus de facilité à travailler. Quand on bosse ensemble, tout n’est qu’évidence ! Elle écrit vite, rap et chant, français et anglais, elle a toujours des mélodies originales et elle compose aussi. On se comprend sans trop parler. Elle m’a toujours boosté et aidé à balayer mes doutes. C’est plus qu’une amie, c’est ma frère ! (rires)
À part ça, j’ai toujours rêvé de travailler avec IAM. À la maison nous sommes fans ! Mes garçons connaissent L’École du Micro d’Argent par cœur ! Avec plus ou moins de succès, IAM est toujours resté droit dans ses bottes. On se connaît un peu mais n’avons jamais croisé le fer. Mais j’ai confiance en l’avenir.

Tu as souvent travaillé avec le canadien Monk.E, peux-tu nous parler de votre rencontre et de comment s’organise votre collaboration ?
J’allais aux Coulisses danser dans les soirées orchestrées par DJ JP Mano. J’arrive à peine et OffMike m’accoste en me présentant Monk.E. Ce dernier me dit qu’il est en France pour se connecter avec des artistes, je lui donne RDV le lendemain à la maison et la collaboration commence pour ne plus s’arrêter. Le feeling est immédiatement passé ! D’ailleurs, on a déjà commencer à travailler sur le second volet de Le Gris Impérial mais chut, c’est un secret !

MANGROVE : Seïsme, Gyver Hypman et Lemdi

Parlons maintenant de Mangrove, comment vous êtes vous rencontrés et comment est né ce projet ? C’était important pour vous de rapper en créole ?
Lemdi et Seïsme pratiquent ensemble depuis quelques temps. Ils m’ont contacté pour des instrus et des séances. Ils sont venus dans la Rumble Room et quand ils ont lâché leurs textes du titre CMB, je me suis directement senti concerné et impliqué, ça m’a fait réalisé que moi aussi je pouvais m’exprimer autour de l’afro-descendance, chose que je n’ai fait que très rarement. Ils m’ont invité et ça a collé direct. L’idée de créer un groupe n’a pas pris longtemps, Seïsme a proposé le nom Mangrove et boom !
Rapper en créole a été naturel, on s’est même pas tellement posé la question. D’éducation antillaise et ayant la plupart de nos familles directes au pays, on se sent forcément concernés par les problèmes qu’ils vivent au quotidien et qui résonnent avec les nôtres dans l’Hexagone. Rien n’est calculé. Après, nous sommes répartis dans plusieurs départements ( 77, 78 et 92 ) donc pour les répétitions et les séances de studio ça rend la tâche compliquée avec les grèves et autre confinement.

Est-ce que ta culture antillaise influence ton processus de création artistique ?
C’est comme si tu me demandais si j’étais noir tous les jours ! (rires).
Plus sérieusement, ma culture antillaise m’influence toujours et à jamais ! Le groove afro-caribéen, j’ai ça dans le sang !

Echo System, la première mixtape de Mangrove, est un beau projet, ça annonce un album ?
Je n’ai pas tout produit dans Echo System. Il y a aussi des productions de A Cat Called Fritz, Classic D, Dusty des Jazz Liberatorz, Eddy Kent, Take Five, Quiet Dawn et The Last Genius. D’où la diversité dans les beats ! Ce projet annonce un EP qui a été retardé à cause de l’enchaînement des grèves et du confinement.

Penses-tu refaire un jour Dégaine Ton Style (concours de rap se déroulant aux Ulis au début des 2000’s, ndlr) et si oui, voudrais-tu garder la même formule ou changer certains paramètres ?
J’aimerais remettre au goût du jour les vrais tabasseurs de mic, surtout par les temps qui courent ! C’est une envie que je caresse du bout des doigts, à réfléchir… Je suis très occupé en ce moment mais j’y pense !

Peux-tu nous détailler un peu la création et les conditions de tournage du documentaire Clasher l’Ennui ?
Je n’ai pas produit ni réalisé ce doc. La boîte Les Gros Sourcils, Fiks Niavo et Yveline Ruaud, en sont les responsables. N’hésite vraiment pas à les interviewer, même autour de leurs actions sociales respectives. Ils œuvrent activement pour les citoyens, socialement et culturellement. Il faut soutenir et supporter ça.
En revanche, j’ai produit la bande-son qui va sortir sous la forme d’un album instrumental d’ici peu de temps, avec des beats inspirés de cette période d’effervescence.

« Clasher l’ennui » est un documentaire produit par Fik’s Niavo (Kartier General) x Les Gros Sourcils x Noise la Ville et réalisé par Yveline Ruaud.

Est-ce que tu t’attendais à un tel engouement autour de ce documentaire ?
Absolument pas et c’est plutôt une belle surprise ! Je suis content de l’engouement généré et surtout du fait que le public ait enfin comprit que nous ne sommes pas les « héros » de Dégaine Ton Style, mais que le rap, la culture et l’envie de ne pas être un cliché sont les véritable stars mises en avant dans Clasher L’Ennui. On va surfer sur la vague tant qu’elle est haute pour continuer à promouvoir notre culture et l’amour qu’on lui porte ! Quasi 20 ans après, ça fait du bien d’avoir un peu de reconnaissance de la communauté Hip Hop française ! T’es pas tous les jours pionnier dans un domaine ! (rires)

Toi qui es à la fois rappeur, beatmaker et graffeur, que penses-tu de cet éloignement entre les différentes disciplines artistiques du Hip Hop ?
Comme je l’ai dit précédemment, les médias font croire aux plus crédules à leur vision du Hip Hop et vendent une image de lui qui n’est pas vraie. Les pratiquants savent à quel point toutes ces disciplines sont liées et qu’elles le resteront !

Peux-tu nous donner les noms d’artistes français,que tu apprécies particulièrement, dans chacune des catégories ? (DJ, danse, graffiti, rap) et pourquoi ?
Baba Flex. J’ai rencontré ce DJ dans les premières soirées Jazzefiq., il était déjà très bon mais je l’ai vu progresser et évoluer, purifier son art. C’est une attitude extrêmement Hip Hop !
Joseph Go. Ce gars danse comme il respire. Humble , généreux et libre. C’est une attitude extrêmement Hip Hop aussi !
Soklak. Ce graffeur invente à chaque toile, à chaque mur ! Il n’a pas peur du renouveau et de se mettre en danger. C’est une sorte de chirurgien. C’est très Hip Hop tout ça !
Casey. Cette rappeuse que j’ai connue sur le tard grâce à Navea, est limpide. Elle sait qu’elle n’a pas un style spectaculaire et a compris sa propre mathématique. Son rap est biologique. Et sur scène, c’est l’une des rares artistes rap qui peut m’émouvoir, surtout avec son morceau Libérez la Bête. Elle vit le rap de A à Z. et ça aussi c’est une attitude extrêmement Hip Hop !

Et si tu devais faire un top 5 de tes rappeurs/rappeuses favoris tu y mettrais qui ?
Pharohae Monch
Medaphoar
Rapsody
MF Doom
Mos Def
Styles P
Le Wu-Tang (l’école pour quiconque veut apprendre à rapper) Je peux continuer ? (rires)

Et en ce qui concerne le beatmaking quel serait ton top 5 ?
N’en citer que 5 c’est pas assez les gars ! (rires)
Pete Rock
9th Wonder
DJ Scratch
Nottz
DJ Premier
Kankick
Dr. Dre

Logo © Gyver Hypman

Tu crées aussi des tableaux sous ta marque Noire-Ink-Grime, ta femme est aussi créatrice de bijoux et d’accessoires, vous transmettez beaucoup à vos enfants (dont l’aîné qui a déjà un talent indéniable pour le beatmaking), la création artistique chez vous c’est une histoire de famille ?
La vie est déjà pleine de contraintes et est assez difficile pour qu’on s’empêche de faire ce qu’on aime. On se pousse juste les uns les autres à produire de l’énergie. Le Hip Hop n’est qu’une histoire d’énergie ! On dit « Love what you do and do what you love », je rajouterais « With who you love » surtout !
En ce qui concerne mon grand garçon Kay Hypman, je le pousse à prendre goût aux différents domaines liés au beatmaking. Il s’y est intéressé vers ses 9 ans, à 12 ans il a acheté avec ses propres économies (+ une rallonge de son papa) sa propre Maschine ! Dernièrement, il a plus ou moins insisté pour que je l’aide à monter son propre label ! Il a déjà trouvé le nom ! Il a 13 ans, il est un peu précoce ! D’ailleurs, sa première collaboration est avec un jeune rookie du nom de Cholo Loco qui bosse avec Templar d’Ul’Team Atom.

Le fils & Le Père : Hypman Family

Mis à part la musique et la peinture, tu as d’autres passions ?
Je pratique le Wing Chun (art martial chinois, ndlr) depuis quelques années maintenant, je mixe de plus en plus et j’apprends les bases du scratch. Je déteste ne pas comprendre ! J’adore enseigner le beatmaking aussi.
Dans les 90’s, je faisais du BMX avec John Steell (Enfants des Iles) et notre équipe de riders ulissiens, le Clandé Troupe, dont le créateur, Thomas Caillard, nous a quitté prématurément il y a quelques temps… Roll In Peace Masto Caillera…

Comment imagines-tu l’évolution de la culture Hip Hop dans 20 ou 30 ans ?
La même. En perpétuelle évolution. Sans s’occuper des médias.

Et ton avenir en terme d’évolution artistique tu le vois comment ?
M’en fous. Je fais ce que j’aime au moment M. Je fonctionne à l’instinct.

Tu peux nous parler de tes futurs projets ?
En ce moment je bosse sur une collection de t-shirts à messages positifs : Mon T-Shirt Vaut de L’Art. D’ailleurs j’ai besoin de vous, je m’autofinance via du crowdfunding. (ICI)

« Mon T-Shirt Vaut de L’Art » © Gyver Hypman


J’ai aussi plusieurs projets musicaux dont un avec Templar intitulé In-Extenso.
Un autre avec Kaz Harry.
Il y a aussi le prochain album de Monk.E (Montréal) que mon fils et moi produisons ensemble.
Evidemment le EP avec Mangrove.
Plusieurs projets avec Ed Scarp (77).
et pour finir un EP avec Napoleon Da Legend (NYC).

Un mot de la fin, une dédicace ?
À tous ceux qui œuvrent pour le bien des autres, de quelque manière que ce soit.
À tous ceux que j’ai cité dans l’interview avec qui l’amour est réciproque.
À mes amis qui nous manquent déjà trop, Rodrigue Celeste et Thomas Caillard (RIP).
À deux figures de la culture Hip Hop française parties subitement, Baba aka Babson (Wanted Posse) et DJ Kozi. RIP.
Teach The Youth. Prenez soin de vous.


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Interview réalisée par Specta & Mayleen – Mise en forme par Namor .