Ancien membre du groupe Coup d’État Phonique puis fondateur de La Cliqua, Kohndo est l’un des rares rappeurs de cette génération à avoir gardé une constance dans la production musicale grâce à sa présence régulière dans les bacs et sur scène. Avec plus de 20 ans de carrière et 4 albums solos au compteur, l’auteur-compositeur-interprète devient aussi professeur, mettant son savoir-faire à disposition de chacun. Kohndo, sur scène comme dans la vie, est ainsi un promoteur passionné du Mouvement, découvrons avec lui ce que cela implique dans le Hip Hop d’aujourd’hui et le parcours qui l’a mené jusque-là.
Bonjour, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Je suis KoHndo, le H se met après le O comme JoHn. Je suis artiste Hip Hop depuis 1994… Je suis un impressionniste qui peint avec les mots. Mon premier album s’appelait Conçu Pour Durer. J’ai 45 ans, donc je ne crois pas avoir menti. Depuis, j’ai eu la chance de sortir 3 EP’s, 4 albums solo et à ce stade de ma vie je pense être le premier professeur de rap en France.
Peux-tu nous parler de ta rencontre avec le Hip Hop et par quelle discipline as-tu commencé ?
Le rap et moi c’est une grande histoire d’amour, on était destinés à se rencontrer et d’ailleurs mon premier album solo s’appelle Tout Est Écrit. Je suis un enfant de H.I.P. H.O.P. et du Deenastyle. Petit je voulais être beatboxer car j’étais fan des Fat Boys et de Doug E Fresh et en faisant la connaissance de Zoxea, après avoir déménagé du Pont Pierre (93) au Pont de Sèvres (92), j’ai commencé à rapper. J’avais 13 ans.
À quel moment as-tu réalisé que c’était une véritable passion et que ça deviendrait ton métier ?
À 15 ans je fondais le groupe Coup d’État Phonique, à 18 ans La Cliqua, à 22 je prenais mon envol avec mon premier EP Jungle Boogie, à 28 ans je sortais mon premier LP en solo, Tout est Écrit, à 32 ans je travaillais à Detroit et New York avec Slum Village et Dwelle pour Deux Pieds Sur Terre, à 33 ans je créais mon premier label, Greenstone Records, et maintenant à 45 ans je suis diplômé d’État en musique et je kiffe mon art. Je fais du rap tous les jours et on m’paye pour ça ! Je n’aurais jamais osé rêver mieux.
Quand as-tu pris conscience que le Hip Hop était un bouleversement culturel ?
Dès le début je savais que le rap allait transformer le monde. Après Low End Theory de A Tribe Called Quest, je me disais qu’on était les héritiers du jazz et que ce qu’on faisait allait tout bouleverser. KRS-One aux States ou Solo en France avaient déjà montré la voix. Solo avait déjà prouvé qu’on pouvait être des « icônes ». KRS-One, lui, a démontré que Hip Hop et culture étaient liés. Je savais qu’on allait bâtir des universités, des industries et des empires… Moi j’étais prêt. Je n’ai rien lâché et je continue à travailler chaque jour mon art. J’espère voir mon héritage se transmettre de mon vivant, au pire j’espère être un Curtis Mayfield du rap français.
Quels étaient les artistes Hip Hop qui t’ont influencé à tes débuts ?
Mes artistes du début c’étaient Run DMC, DJ Jazzy Jeff (j’aurais kiffé être DJ) ou EPMD. J’ai saigné trop d’album à eux… Gang Starr, ATCQ… J’ai dû apprendre à aimer le rap français dans les années 2010. Je regrette d’avoir loupé beaucoup de classiques mais j’en redécouvre avec plaisir : Arsenik, Lunatic, Les X-Men, Psy 4, 113, L’Entourage, …
Si on te demandait les artistes qui selon toi ont été essentiels au Mouvement Hip Hop, des artistes sans qui le Hip Hop ne serait pas ce qu’il est actuellement, tu citerais qui ?
Je les ai déjà cité. Mais pour moi les game changers sont Melle Mel, Rakim, Big Daddy Kane, EPMD, Nas, ATCQ, Timbaland, Dre, Jay-Z , Biggie. En France il y a MC Solaar, Assassin, NTM, IAM, Les Sages Po’, La Cliqua, Les X-Men, Booba, Damso. Ce sont les artistes qui créent un avant et un après.
Quel a été le ou les moments les plus marquants dans tes débuts de rappeur ?
Je me rappelle ce jour où sur l’émission de DJ Fab, Underground Explorer, je me suis retrouvé à faire un freestyle en direct avec Sway, Chino XL et Masta Ace. Le genre de moment où tu joues ta vie. Il y aussi le jour de la naissance de ma fille, en attendant qu’elle soit là, j’écoutais Radio Nova, Isadora Dartial y faisait une émission qui retraçait ma vie à travers les titres qui m’avait marqué. J’ai eu le sentiment d’un aboutissement.
Est-ce que tu te considères comme un activiste Hip Hop et si oui, ça consiste en quoi ?
À partir du moment où le rap sert à éduquer, élever les consciences et faire collectif, tu es actif dans la vie des autres. Tu es actif dans leur vie. Tu es donc un acti – vie –ste. Tu fais bouger le monde, tu l’actives.
Que penses-tu de la séparation des différentes disciplines du Hip Hop (rap, danse,DJ, graff…) qui au départ formaient un ensemble ? Pourquoi à ton avis cet éloignement entre les 4 disciplines historiques s’est-il installé ?
Pour moi le Hip Hop est un tout donc dans mon esprit il n’y a pas de séparation entre les arts. Ce qui arrive depuis 20 ans ce n’est que du marketing. Oui, aujourd’hui le rap domine l’industrie du disque et fait vendre mais pour moi les précurseurs sont les danseurs et les vrais passionnés sont les graffeurs.
Et toi, est-ce que tu t’intéresses aux autres disciplines telle que le graffiti ou la danse Hip Hop ?
Oui, toutes m’inspirent. Beatbox, DJ, graff, danse…
À propos de la danse Hip Hop, que penses-tu de l’éventuelle entrée du break aux Jeux Olympiques ?
Pour moi le Hip Hop est un mouvement, un état d’esprit. Voir la danse aux J.O. c’est aussi bizarre que de juger une toile. « Ah non monsieur Picasso, monsieur Van Gogh à un meilleur touché que vous ! », Ou bien imagine : « Excusez-moi Monsieur James Brown, votre mouvement ne vaut que 8/10 ! Vous n’avez pas le bon alignement des pieds » … laisse-moi rire !
La pratique du rap et son image ont beaucoup évolué depuis tes débuts, qu’est-ce qui dans cette évolution est, selon toi, appréciable ou au contraire dommageable ?
Tout est appréciable. L’innovation ça ouvre l’esprit, ça crée le débat. Tu sais en général je n’aime pas trop regarder en arrière : « Mon rap est tourné vers le futur mais reste authentique ! »
Pour rester dans la thématique de l’évolution, bonne ou mauvaise, quel est ton avis sur le développement du Mouvement Hip Hop ces 20 dernières années ? T’intéresses-tu à la nouvelle génération de rappeurs/rappeuses ? Penses-tu qu’elle est encore Hip Hop ?
Je ne peux pas te donner un avis sur l’évolution du Mouvement Hip Hop en quelques phrases. Il faudrait que j’écrive un bouquin. D’ailleurs si Hugues Bazin est chaud pour le faire avec moi, je kifferais !
Oui, je travaille en permanence avec la nouvelle génération. Je fabrique des Senseis, des « disciples », et j’adore écouter des Daîss, des Pearly, des Sidi… En moins underground j’aime bien Makala, j’aime beaucoup 3010, K Point, Lacraps ou Limsa …
Tu es aussi beatmaker, qu’est-ce qui t’as donné envie de te mettre à composer ? Tu joues d’un ou plusieurs instruments ? Quelles machines utilises-tu ?
J’ai un sampler depuis mes 15 ans. J’ai placé des prods sur la B.O. de Freshed Dressed, sur des docus et mes albums bien sûr. C’est juste qu’il m’a fallu toutes ces années pour sortir la musique que j’avais en moi. Là je vais commencer à sortir mes albums de prods, j’en ai 3-4 en stock et je bosse avec un collectif de Londoniens et de Berlinois, The Moodz, des jeunes que je vais signer je pense. Je suis un fan de soul et de jazz. En rap, The Roots est mon aspiration ultime en terme de compo. Ou bien le taf d’Adrian Younge et Ali Shaheed sur la série Luke Cage. Damn! faut qu’j’arrive à devenir aussi fort qu’eux. Les machines ne servent à rien. Elles ne sont que des outils. Elles ne donnent pas de talent. Je fais du rap avec tout, même avec Beatbox Looper. Comme je suis plutôt attiré par les claviers je démarre souvent en piano/voix. Ensuite je mets en place mes idées sur des séquenceurs comme Ableton Live ou Logic. Quand je suis dans le métro je pose des idées sur FL Studio ou Garage Band. Je fais de la musique avec tout ce que je trouve.
Quand tu composes un titre, par quoi tu commences ? D’abord la prod. pour trouver le thème ou par le texte et ensuite tu composes la prod. adéquate ?
Je pose un mood, souvent des accords de claviers, j’enchaîne un beat et je précise une mélodie. Le processus est simple, voire ancestral. Mes textes me viennent souvent après la musique. Mais honnêtement il n’y a pas de règles. Parfois j’ai envie de raconter une histoire et je fabrique la zik dont mon histoire a besoin, comme un film.
En ce qui concerne ton style, tu as toujours été un rappeur plutôt « boom bap » mais aujourd’hui est-ce que ça t’arrive de changer de registre et d’avoir envie de sonorités plus actuelles ?
Boom bap, trap, grime, screw… le plus important c’est d’être original, reconnaissable. C’est en ça que j’aime Niska, ou 4 Keus, ou Shone. J’aime que mon rap évolue. Autant je kiffe faire de la trap pour le fun mais c’est avec le boom bap que je fais de la magie. Tu ne peux pas exceller partout. Je pense même qu’en raison de la perception qu’on a de nos artistes préférés, on ne peut pas accepter de les voir changer. Je me rappelle quand Lino s’est fait descendre sur VLB alors que le gars kickait ça bien. Je sais que me voir sur de la trap pour certains c’est comme voir le Wu-Tang sur un beat de Lil Uzi Vert… même moi je ne suis pas prêt !
Tu es l’un des premiers rappeurs à enseigner au conservatoire de musique (d’ailleurs c’est le conservatoire où tu as été toi-même élève), peux-tu nous parler de ton travail de professeur ? Est-ce qu’il influe sur ta pratique artistique, et inversement ?
J’enseigne depuis 2012 au CRC de Puteaux et depuis 2018 au Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy Pontoise, ce qui fait de moi le premier professeur de rap de l’histoire de France. J’ai démarré à Puteaux avant que l’espace Jules Verne ne soit un conservatoire. Je répétais là-bas et avec mon groupe Coup d’État Phonique on y faisait nos prods. Ils avaient un sampler S1000 à l’époque et des salles de répète. J’ai toujours appris aux autres à faire des trucs, des prods, des raps… À 16 ans mon premier élève en rap c’était LIM. J’en ai eu d’autre dans mes ateliers comme Still Fresh ou S-pri Noir. Je pense que j’ai toujours aimé aider les autres à se trouver, j’aime partager ce que je sais. C’est aussi pour ça que j’ai fait mon site, pour aider les artistes à se perfectionner et réaliser leurs albums. Mon kiff c’est de hacker le système, montrer que le plus important c’est d’être épanoui dans ce qu’on fait. Je vise l’Ikigai. [ndlr : équivalent japonais de la « joie de vivre » et de la « raison d’être » ]
On devine que tu aimes transmettre et partager ton savoir, tu continues d’ailleurs à faire des ateliers un peu partout en France. En quoi ce travail de transmission est-il important pour toi ? Et plus largement, en quoi est-il important dans la culture Hip Hop ?
La culture m’a montré qu’un rêve peut bâtir un empire. L’argent n’est pas le moteur de la réussite mais sa conséquence. Pendant longtemps on a voulu faire oublier que le talent et le travail sont des préalables au succès. De tout temps les imposteurs ont dominé, c’est pour ça que j’adore hacker ce système. Je veux montrer que le Hip Hop peut permettre à tous de trouver sa place. En Hip Hop tu viens avec ce que tu es et tu repars enrichi des autres ! Moi, je reçois bien plus que j’donne quand j’apprends aux autres. C’est l’artiste qui nourrit le pédagogue et vice versa.
Beaucoup d’anciens ou de pionniers du Hip Hop ont l’impression que la transmission ne s’est pas faite vers les jeunes générations, comment expliquerais-tu ce manque ?
Je ne sais pas… J’ai l’impression de faire ma part. J’ai donné tellement de classiques qui ne portent pas mon crédit… En rap j’ai pas mal d’enfants illégitimes, un peu comme Bob Marley ! Ça ne m’empêche pas de dormir car je demeure en phase avec ma musique. Ce que je donne, c’est à l’univers, je n’attends pas de retour. Notre rôle c’est de proposer et d’être là pour ceux qui le désirent. Pour moi c’est aux médias de faire le job. Chacun son rôle, le mien c’est de créer.
« Peace, Unity, Love and having Fun : je crois que beaucoup de gens se sont construit sur ces valeurs. Je les défends en permanence ! »
En parlant de transmission justement, je pense à la Zulu Nation (dont tu es l’un des membres) qui devait avoir un rôle à jouer à ce niveau-là et qui pourtant est devenue quasi-inexistante en France ?
La Zulu Nation est un grand mystère pour moi, mais j’ai tellement de respect pour Dee Nasty que je répondrais toujours présent s’il m’appelle. La branche américaine ne m’intéresse plus j’avoue.
Est-ce que tu penses que les valeurs du Hip Hop et de la Zulu Nation sont encore des valeurs pertinentes à défendre de nos jours ?
Peace, Unity, Love and having Fun : je crois que beaucoup de gens se sont construit sur ces valeurs. Je les défends en permanence !
Maintenant, avec le recul et tes années d’expérience, tu dois avoir une idée précise de ce que le Hip Hop t’a apporté ou appris ?
Oui mais faudrait un bouquin pour que je t’en parle. Pour ma bio je verrai bien bien Olivier Cachin ou Benjamine Weill. (Rires.) Honnêtement ? Le rap m’a rendu assez humble, le talent a peu d’importance pour l’industrie du disque. J’ai appris que la gloire ne rend pas heureux et que le taff paye toujours quand t’y mets du cœur.
Penses-tu qu’il y a un âge pour arrêter le rap ou carrément arrêter d’être Hip Hop ?
Il y a peut-être un âge où t’arrêtes de t’habiller comme un ado. Après le reste c’est un état d’esprit. Je pense que tout le monde peut être vrai et avoir du style mais tout le monde ne peut pas être une star. Fais ce qu’il te plait ! Moi je fais mon taff et je n’ai pas le temps de te juger. Ce que tu manges ne me fait pas chier ! Les choix ou la réussite des autres ne me gênent pas. Je pense qu’être Hip Hop c’est être dans une compétition saine. Tu veux être le meilleur mais tu kiffes toujours un mouv’ ou une bonne phase faite avec style, même si elle n’est pas de toi. On a de la chance, on va être la première génération à avoir le droit de vieillir dans le Hip Hop. Moi je pense aux précurseurs Puppa Leslie, Saxo, Mwidi, Lionel D, au MA… Tous ces gars qu’on a oublié alors qu’ils ont tout construit.
Si tu n’avais aucune contrainte artistique ou financière, quels sont les artistes avec qui tu aimerais collaborer (ou aurait aimé collaborer s’ils sont décédés) ?
J’ai déjà rayé pas mal de lignes sur ma wishlist. J’ai collaboré avec pas mal de mes idoles. Allez pour le fun, en France j’aimerais collaborer avec Ben l’Oncle Soul, Daft Punk, IAM, Kalash. J’attends qu’on fasse notre projet commun Specta et moi, c’est un bon combo. Aux States : Timbo, Run the Jewelz, Jay-Z, Pharrell, MC Eiht, Curtis Mayfield… C’est facile car ça n’est pas réel. Mais en vrai j’aime pas rencontrer les gens dont j’aime la musique, j’ai toujours peur d’être déçu.
Soul Inside – 2011 Intra-Muros – 2016
Tu écoutes quoi en ce moment ?
Bill Withers… ce gars me touche. J’aime la soul. Plus près de nous Masta Ace & Marco Polo, leur dernier album est un bijou, ou bien Jay Rock…pfff trop fort! En français Jazzy Bazz, Alpha Wann ou Ken, j’avoue ce sont mes gars sûrs ! Je suis rarement déçu quand ils rappent. Jacob Banks c’est du blues-soul mais je suis un grand fan de sa zik. En rap Stormzy c’est ma came aussi !
Quels sont les artistes dont tu aimerais entendre un nouvel album ?
Un album de Rakim me ferait du bien, ou un album de Dr. Dre. Pour les rookies, j’aimerais bien un Vince Staples, Jay Rock, Ab-Soul ou Joey Bada$$.
Quel serait ton top 5 de rappeurs ?
Pour faire mon top 5 je me base sur des artistes qui ont au moins 3 albums à leur actif, dans lesquels je ne dois sauter aucun titre et pour finir que j’écoute encore 10 ans après. Conclusion, en US : Rakim, Common, Nas, A Tribe Called Quest et The Roots.
En France je ne trouve pas de gars qui répondent à ces critères mais si je joue le jeu j’avoue que Rocca, Daddy Lord C, Raphael, Egosyt et moi ça faisait un bon combo. Non je blague !!! Allez : Dany Dan, Ol’ Kainry, Fabe, Alpha Wann, Niska. Ça ferait un bon titre non ?
Comment imagines-tu le rap en 2050 ? Et le Hip Hop en général ?
Je n’y arrive pas, ça va trop vite. Je pense qu’il y aura autre chose. Il y a quelque chose d’un peu convenu dans le rap. Je suis impatient de voir les contre-courants. Aujourd’hui le rap c’est la nouvelle pop. Pour le Hip Hop? Je ne sais pas ce qu’il restera de notre culture. Compliqué de survivre à l’industrie.
Et toi, ton avenir tu le vois comment ? Toujours rappeur, professeur, acteur ?
Je suis déjà tout ça donc j’espère poursuivre mon évolution et passer à un niveau supérieur.
Est-ce que tu peux nous parler de tes projets ?
Actuellement je suis en live instagram tous les jeudis de 20h à 21h pour le Workflow avec l’ EPJ Mahalia Jackson.
Pour ce qui est du futur, je vais continuer de faire plein de trucs, ça m’amuse ! Je vais faire découvrir une nouvelle garde de MC’s et de beatmakers et je finis mon nouvel album qui sortira fin janvier 2021.
Ton mot de la fin ? Une dédicace ?
Each one teach one!
Dédicace à ma team du Workflow.
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