Benjamine Weill rap musique




« Philosophe du rap » préférée des médias mainstream (du moins jusqu’à ce qu’elle leur dise autre chose que ce qu’ils veulent bien entendre), actrice active de la défense des femmes, d’où qu’elles viennent, et analyste pertinente de la scène rap hexagonale (cf. son travail avec AlohaNews ou sur le blog de Mediapart), Benjamine Weill n’est pas qu’une travailleuse sociale à l’énergie débordante, elle est aussi une somme d’influences qui l’ont conduite assez tôt à se passionner pour le rap et la culture Hip Hop. Explorons avec elle les références musicales qui l’ont construite.

Bonjour Benjamine, tu décryptes régulièrement les textes de rap sous l’angle philosophique, de par les exemples choisis on pense deviner tes goûts mais peut-être qu’on se trompe. D’où l’idée de ne pas te faire une énième interview « rap et philo » mais de te proposer ce questionnaire musical pour en savoir un peu plus sur ce que tu écoutes.
Déjà merci, j’apprécie l’initiative !!! Ça va me changer !

Alors on commence : on écoutait quoi chez toi quand tu étais gamine ?
Tout dépend de qui. On était 5 à la maison (mes parents et trois enfants) donc selon chaque membre de la famille, la musique était différente. Mon père ne jurait que par le classique et le jazz, la musique c’était sacré pour lui, donc ça m’a bercée, mais j’ai eu comme une petite aversion assez vite n’étant pas « légitime » à en parler, n’étant pas passée par le conservatoire. Ma mère en revanche se lâchait sur les yéyés dès qu’on était en voiture et que mon père n’y était pas. Mon grand frère écoutait beaucoup de Dire Straits, Clapton, Rolling Stones, Téléphone, James Brown, etc. Ma sœur était plus Goldman et variétés années 80/90.
Moi ma première cassette, c’était Renaud, qui réunissait un peu toute la famille. J’ai aussi beaucoup écouté de chanson française et ensuite des trucs genre Noir Désir (et j’assume, on était en 1993 !), Nirvana (très marquée par la mort de Kurt Cobain, trois semaines sans se laver les cheveux en hommage !), les Innocents aussi… et puis sans oublier les New Kids on the Block (grosse fanitude début 90’s).

« La culture Hip Hop est très évolutive, mais s’inscrit essentiellement dans l’esprit du système D. »

Quels sont tes souvenirs d’enfance liés à la musique ?
Mon père voulait qu’on fasse tous de la musique… Mon frère a vite lâché l’affaire, mais ma sœur était super forte au piano, j’ai donc tenté de m’y mettre en choisissant le violoncelle (histoire de me différencier), j’ai dû faire deux séances et j’avoue que le solfège m’a eue. Je n’ai jamais pu m’y remettre vraiment. En revanche, j’aimais bien m’amuser avec le clavier de ma sœur et tenter de reconstituer des airs avec les notes. J’apprenais mieux seule finalement, à l’oreille…
Il faut savoir que la musique est quelque chose de très important chez moi. Il y a plusieurs oreilles absolues du côté de mon père, une famille traditionnellement très impliquée dans la culture musicale, donc on m’a vite fait remarquer que je chantais faux (alors que finalement c’était pas si mal !). J’ai longtemps pensé que la musique n’était pas un domaine pour moi, c’était celui de mon père et de ma sœur, je n’étais pas légitime pour ma part (pas de solfège, ni d’oreille absolue ou de tonalité exacte, etc).
Mon premier concert à l’Agora d’Evry où ma mère m’avait emmenée à 7 ans c’était Renaud. On est en 1986. Ce qui est marrant c’est qu’on s’est autant enjaillée l’une que l’autre à ce concert. Maintenant ma fille est aussi fan que moi et connaît tout son répertoire de l’époque par cœur. Quand elle chantait « La java sans joie  » à tue-tête dans le métro, j’ai eu droit à quelques regards étranges et obliques, mais c’est marrant cette transmission.

Et donc aujourd’hui finalement tu joues d’un instrument ? Tu aimerais t’y mettre ?

Non…je ne joue donc pas d’instrument, j’ai peu de notions je dois dire. J’aime la musique, mais en tant qu’auditrice, pas en tant que musicienne. Je ne me considère pas du tout comme artiste ou musicienne. J’ai été trop dégoûtée du solfège pour m’y mettre et je crois qu’il est important de laisser la musique à ceux qui savent en faire !

Kris Kross – Warm It Up (extrait de l’album Totally Krossed Out, 1992)


Ton premier contact avec la culture Hip Hop ?

Mon premier contact avec la culture Hip Hop a d’abord été à la marge. Des grands de mon collège écoutaient du rap, certains murs commençaient à être graffés, mais ça restait très marginal début 90 dans ma petite banlieue du 91. J’entendais parler de NTM, j’ai dansé sur Benny B en primaire, Kris Kross au collège (leur tenue à l’envers m’a marquée) et je restais des heures à regarder les danseurs à la télé quand il en passait, mais je n’y comprenais rien à l’époque.
C’est en allant vivre un an aux USA dans une famille d’accueil en 94/95 que j’ai vraiment pris la mesure du truc. Ma famille était du Queens et s’était « mise au vert » en Pennsylvanie, on retournait à New York un week-end par mois et on y retrouvait le reste de la famille italienne dans le Queens. Là bas j’ai découvert les block parties et surtout la musique a pris une autre dimension pour moi. C’était un véritable art de vivre, pas juste un truc pour s’ambiancer. J’étais sur la côte Est et mon chéri était de Philadelphie, donc il m’a aussi fait découvrir plein de trucs car il était bien plus à fond dedans que moi (notamment le Wu-Tang, Nas, les Fugees, Cypress Hill et j’en passe).
Je suis revenue en France avec tout ça (j’étais partie avec Noir Désir pour rappel !) et puisque je comprenais les paroles et que les engagements des rappeurs rejoignaient mes convictions aussi vu que certaines choses m’avaient choquée et interrogée sur le système américain, j’ai eu envie de m’intéresser à ce qui se faisait en France en rentrant. En 1995 j’ai été voir La Haine et me suis dit « ok, ici aussi il y a un truc qui se passe avec ce mouvement »… Après, pour savoir exactement quoi en faire, cela a pris près de 20 ans… il fallait que ça mature.

« Qui prétend faire du rap sans prendre position. »

Calbo / Ärsenik – Boxe avec les mots

Que représente pour toi la culture Hip Hop actuellement ?
À mes yeux, la culture Hip Hop est très évolutive, mais s’inscrit essentiellement dans l’esprit du système D, la débrouille et la ruse au sens de la métis grecque en tant que capacité d’adaptation et d’analyse de l’environnement. C’est une culture, donc toujours en mouvement, et ne peut pas être définie une fois pour toute, mais ses fondamentaux correspondent à un esprit de subversion (choquer, interroger, questionner l’ordre établi) qui ne se satisfait jamais de ce qu’on lui propose, cherche toujours à innover, à se transformer, à se différencier. Cela vaut autant dans l’esthétique générale que dans les univers musicaux ou les gestes de la danse. Elle est plurielle, large et inclusive, à condition de ne pas trop se faire avoir par les sirènes du marché qui sont à mes yeux ses plus grandes ennemies. La culture Hip Hop s’arrête aux portes de l’industrie selon moi et il est important de ne pas la confondre avec la « musique urbaine » qui n’est qu’une catégorie pour les maisons de disques ou les « cultures urbaines » qui sont une invention politique (et notamment des collectivités) pour policer la culture. Ces appellations viennent cacher le Hip Hop en tant que tel et donnent l’illusion d’une ouverture et d’une inclusion alors que ce sont des catégories qui viennent nier le fondement même de cette culture : être ce que l’on veut être, affirmer son existence en s’exprimant en dehors des étiquettes sociales. Dès qu’on parle d’urbain, on réduit nécessairement cette culture à une dimension « ghetto » qui me gêne. Même si elle émane de la rue (et pas que d’ailleurs, quid des ruraux qui font du Hip Hop ?), lorsqu’elle devient un enjeu commercial elle n’en fait plus partie. Bizarrement ce sont les grands groupes ou les médias qui parlent d’urbain en créant une confusion entre industrie et culture qui me semble absurde aujourd’hui.

Tu pratiques une discipline Hip Hop ? Comment tu y es venue ?
Pas vraiment… J’ai un peu graffé, mais j’étais nulle, un peu rappé aussi et je vous raconte pas combien j’étais mauvaise, mais ça m’aidait à mieux apprendre mes cours, notamment de philo (la teknik socratik avait son petit public ! non je ne vous enverrai rien !). Y a que la danse qui m’a accrochée un peu, surtout le locking, mais je ne m’y suis pas mise assez sérieusement. Je dansais surtout dans ma chambre. Donc je ne peux pas dire que je pratique…mais j’ai tenté.

Assassin – L’Odyssée suit son cours (extrait de l’album L’Homicide Volontaire, 1995)

Premier disque que tu as acheté ou qu’on t’a offert ?
Mes premiers disques de rap français ça remonte un peu, mais je crois que c’était l’Odyssée suit son cours d’Assassin. Il faut dire que le côté politique m’intéressait déjà donc j’ai été vers ce qui m’était le plus familier.
Après j’ai beaucoup écouté les deux heures de radio que Générations (Paris Jazz à l’époque) mettait à notre disposition. Et les compilations entre 1993 et 1999, j’en ai un certain nombre.
Je prenais un peu tout ce qui sortait. Il se trouve qu’à l’époque à la FNAC rue de Rennes il y avait un gros rayon et les nouveaux antivols n’étaient pas installés sur les disques de rap (j’ai jamais bien compris pourquoi juste ceux-là), comme on nous incitait à aller les prendre, je l’ai fait comme l’ado bête et méchante que j’étais…
Le jour où je me suis retrouvée face à Rockin Squat et que j’avais son disque dans la poche, je me suis arrêtée ! On était en 1999.
Pour le rap US, ça a été celui des Fugees, acheté en arrivant aux States.

Ton premier concert de rap ?
Là, il a fallu patienter. Chez moi, une fille ça ne sortait pas. J’ai donc dû attendre d’avoir 18 ans, voire même de quitter le domicile familial à 19 ans, pour commencer à aller dans des concerts. Mon premier concert c’était celui du MIB (Mouvement Inter-Banlieues) en 1997 à l’Elysée Montmartre. Ensuite j’ai écumé tous les concerts du Bataclan, l’Elysée Montmartre, la Cigale, les soirées Cut Killer, … À l’époque ce n’était pas cher et j’ai toujours préféré les petites salles, donc entre 1998 et 2005 j’ai fait beaucoup de concerts. Ensuite les prix ont augmenté et c’était plus compliqué de trouver une baby-sitter pour garder ma fille… la vie quoi !

Ton dernier concert de rap ?
Je dois dire que j’ai du mal à me souvenir. Je crois que c’est pour les 20 ans du premier album d’Ärsenik en mai 2019, mais je ne sais plus bien… Aujourd’hui je vais beaucoup plus dans des petits événements que dans des gros concerts : des open mics, des concerts en extérieur comme dans le 11ème en juillet dernier, mais je vais moins dans de vrais concerts… J’avoue que je trouve que c’est très cher pour ce que c’est. Je n’ai plus l’âge aussi, je laisse ça à ma fille.

Compilation Hostile Hip Hop Rap Benjamine Weill

Ton MC favori à l’adolescence ?
J’avoue avoir été une très grande fan de Joey Starr pendant longtemps… mais j’ai aussi une grande affection/tendresse/respect pour Salif. Et la compilation Hostile Hip Hop fait partie de mes classiques. Après j’étais fan de Teemour, qui a disparu, j’aimais beaucoup NAP et Expression Direkt.
J’aimais déjà le rap dur, un peu caillera, mais qui raconte un truc. La Hyène ou Lacraps sont des artistes du moment qui me font penser à ce que je kiffais à l’époque.

Et maintenant, si tu devais faire un top 5 rappeurs/rappeuses tu y mettrais qui ?
Isha, Chilla, Damso, Kobo, Casey.

Casey – Rêves Illimités (extrait de l’album Libérez la Bête, 2009)

Tu as commencé directement par écouter du rap français ou tu y es venu progressivement ?
Non, plutôt du rap US mais j’ai été assez vite vers le rap français car je voulais comprendre ce qu’il pouvait apporter à cette culture.

Tes 5 albums de rap français favoris ?
Ce ne sera pas forcément les mêmes que mes artistes préférés (et 5 c’est pas assez !), car en terme d’album, j’aime bien la progression et la cohérence.
Dans le désordre, j’aime beaucoup Metempsycose de Specta, La vie Augmente vol. 2 de Isha, Deux frères de PNL que je trouve très intéressant, Ce monde est cruel de Vald est aussi très pertinent selon moi. Bon finalement j’en ai mis 4 !

Tes 3 albums de rap US favoris ?
Nas – It was written
Joey Badda$$ – All American
Missy Elliot – Supa Dupa Fly

Tu écoutes quoi en ce moment ?
J’aime bien la BO de la série Validé que je trouve très sympa et Sams a fait du beau boulot dessus. J’écoute aussi le nouvel album Poussières d’espoir de Youssef Swatts sorti cet avril et puis j’aime bien des gars parmi la nouvelle génération comme Kpoint, Kobo, Vin’s, Hatik et j’avoue être une très grande fan de Damso (son énergie, le texte, le flow) et Chilla que je trouve hyper intéressante.

Quel est le rappeur/la rappeuse qui t’a le plus agréablement surpris ?
Chilla. Elle a réussi à sortir de la case « féministe », à proposer un univers qui lui est propre, loin des clichés et surtout qui permet à beaucoup de s’y retrouver. J’aime beaucoup le personnage et l’énergie qu’elle dégage. Elle est à cheval sur plusieurs modes, plusieurs façons de faire, plusieurs inspirations et elle fait son propre mix. C’est ça qui m’intéresse personnellement, qu’on me surprenne, me prenne à rebours, qu’on ne me serve pas trop ce que j’attends quoi. Ça aussi été le cas avec Kobo ou Kpoint, je ne m’attendais pas à ça et ils ont de vraies propositions, qui leur ressemblent et qui font sens. Je dois dire aussi que Deux Frères de PNL a été une vraie surprise. Je voyais l’intérêt de loin, mais n’avais pas du tout accroché et là, ils m’ont eue.

Chilla Rap Benjamine Weill musique

Et inversement ? Celui ou celle dont tu attendais fébrilement l’album mais dont tu as été déçue ? Et pourquoi ?
Malheureusement pour moi, je n’attends plus vraiment d’album fébrilement. Je n’ai pas été emballée par le dernier Ninho que je trouve répétitif et pas très cohérent. J’aime bien l’énergie du gars, mais il est tellement meilleur en featuring à mes yeux, sur un album entier, je m’ennuie. J’avais hâte d’entendre le dernier album d’Oxmo pour voir où il en était, mais je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait plu chez lui jusqu’à Opéra Puccino, j’ai trouvé ça assez plat. Comme le dernier de Nekfeu, Etoiles Vagabondes, qui ne m’a pas transcendée. Pourtant Cyborg l’avait fait, mais là, je l’ai trouvé pas assez profond, trop dans des thèmes éculés depuis longtemps sans oser aller au bout. Dans le même genre, je préfère un Orelsan avec son couplet sur À qui la faute ? avec Kery James. Certains se bonifient en vieillissant, mais pas tous…

Tes 3 punchlines préférées ?
Calbo : « Qui prétend faire du rap sans prendre position. » (bien sûr !)
Dosseh : « Je suis devenu quelqu’un le jour où j’ai compris que j’étais personne. »
Youssoupha : « Beaucoup d’MC maquillent leur stricte débilité en street crédibilité. »

Un son que tu ne te lasseras jamais d’écouter ?
Débrouillard à jamais de Damso et Pas mieux demain de Teemour

Et inversement ? Un son dont tu t’es lassée ?
Comme une étoile de Booba et Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? de NTM

Le son que tu aimerais entendre plus souvent à la radio ou celui dont tu penses qu’il n’a pas eu la visibilité qu’il mérite ?
Guerillaz de Specta et Kohndo que je trouve être un titre hyper fort et qui serait top en radio.

Un son que tu aimes bien mais dont tu ne comprends pas vraiment le sens ?
J’avoue m’enjailler régulièrement sur du Aya Nakamura sans pour autant écouter de près les paroles. C’est grave docteur ?

Le son qui te donne direct envie de danser ?
Still Dre et tout Missy Elliot.

Et celui qui te fait réfléchir ?
Et bien PNL et notamment l’album Deux Frères… mais aussi l’album posthume de Nepal

SCH – Le Code (extrait de l’album JVLIVS, 2018)

Un son qui te fait voyager ?
Le Code de SCH que j’aime beaucoup et qui m’emmène en Italie… voire plus loin !

Tu pars sur une île déserte et tu ne peux emporter que 5 titres, lesquels ?
Dur de répondre…faut faire des choix et les premiers auxquels je pense sont :
Une clope sur la lune de Scylla et Isha
Fiché S de Taipan
Mon étoile de Pix’l
Episode 5 daymolition de Lacraps et Sams
Débrouillard de Damso.

Taipan – Fiché S (2018)

Tes pratiques d’écoute ? Vinyle, CD, MP3 ? Dans la voiture ? Au casque ? Dans le train ? Pendant le sport ? Fond sonore permanent ? Que sais-je…
Déjà ne conduisant pas (pas de permis) ce ne sera pas dans la voiture. Essentiellement au casque dans le métro, dans le train, quand je bosse, je me fais des écoutes tous les matins au casque à partir de l’ordi et ensuite c’est via mon téléphone dans les transports que je prends très souvent; j’écoute encore des CD’s, notamment quand je fais le ménage et surtout je télécharge à partir de mon abonnement Itunes. Assez classique en fait.

Et sinon quels styles hors rap écoutes-tu ?
J’aime assez la soul, le rock des années 70, je suis une grande fan de Janis Joplin, j’écoute aussi pas mal de RnB : Mary J Blige forever ! Et du reggae aussi. J’aime beaucoup Gloria Gaynor, le titre I am what I am notamment, et Prince. Voilà ce qui me vient.

Janis Joplin – Move Over (extrait de l’album Pearl, 1971)

Peux-tu nous donner tes 3 albums favoris hors rap ?
No more Drama de Mary J Blige
Legend, le best of de Bob Marley
Pearl de Janis Joplin

Avoue un de tes petits plaisirs musicaux « coupables » ? (On en a tous, ne mens pas !)
Aya Nakamura…mais aussi Mamma Mia ! (la BO)

Top 5 rap Benjamine Weill musique

Et pour finir ton GOAT album (Greatest Of All Time) ?
L’album de Salif Tous ensemble chacun pour soi de 2001 qui est et restera un petit bijou pour moi, de la pochette jusqu’au livret, en passant par les interludes et l’organisation des titres.

Salif- Tous ensemble chacun pour soi - album de 2001 - Benjamine Weill rap musique

Retrouvez BENJAMINE WEILL sur son blog Mediapart « Essais de Rapologie Positive »
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Questionnaire concocté par Mayleen & namor