« International, comme le Hip Hop », c’est ainsi que Deejay PH se présente. Et il y a de quoi : collaborations, échanges, apprentissage et découvertes, voilà ce qui fait partie intégrante de son travail. Le DJ aux mille facettes sort à présent un nouvel album riche en expériences et featurings de tous les horizons. Fier du Hip Hop, de ce qu’il lui a permit et de son évolution, on sent chez Deejay PH la passion de faire vivre son art. À découvrir de toute urgence !
Peux-tu te présenter un peu ?
Deejay PH, né en 78, de père saoudien et de mère allemande (rip), donc un Français première génération (rires). Je vis à Marseille depuis maintenant 23 ans, plus jeune j’ai beaucoup bougé : Georgetown (USA),Tunisie, Paris intramuros et alentours, Chalons-en-Champagne, Nice, Cannes, pour finir à Marseille, puis en 2009 je suis parti six mois au Canada et aux USA également. Mon contact avec la musique s’est fait très jeune, je suis co-fondateur des groupes HHP, Marseille Zulu Alliance, Marseille Zulu Radio, et WePresent Label.
Pourquoi ce nom ?
Parce qu’à l’époque j’ai commencé à écrire. C’était vers fin 89-début 90 si je me rappelle bien et les groupes que j’écoutais, par lesquels j’ai découvert le rap, étaient souvent représentés par des initiales IAM, NTM, P.E., KMD, EPMD, LL COOL J, etc.. donc j’ai décidé de prendre les premières lettres de mon nom et prénom (Philippe), c’est devenu P.H.I. J’ai ensuite enlevé le I pour garder PH, c’était simple à retenir et représentait pas mal de choses à la fois.
Peux-tu nous parler de ton nouvel album ?
Ce sont des tracks que j’ai fait au fur et à mesure et que j’ai compilés pour en faire un album, pas une mixtape ou un album instrumental comme j’ai pu faire avant.
Dessus on peut entendre des MC’s et des DJ’s comme Donald D (du Rhyme Syndicate d’Ice-T), Mofak, RPZ, DJ/MC Dynamax, Grandmaster Dee Nasty, Bouga, Maylay Sparks, DJ Idem entre autres, certains MC’s de Tanzanie également qui sont avec WePresent. Un clip est déjà en ligne intitulé Gwaride avec Sight More, De La P & Wiseman au refrain, on a tourné le clip dans le port de pêcheurs de Dar es Salaam ! J’ai mis beaucoup d’énergie pour essayer d’avoir un son « pas pareil ». Pilou du Studio K était à la console et moi j’étais à côté pour le guider sur certains détails comme l’équilibre des volumes sonores et autres.
Que représentait à l’époque le groupe Hip Hop Parallèle (qui existe encore aujourd’hui) ?
HHP c’était une aventure. L’histoire a commencé avec 3 DJ’s (moi, DJ Stick et DJ Blade) rencontrés aux ateliers de l’A.M.I. (Aides aux Musiques Innovatrices), dans le cadre des ateliers d’initiation/perfectionnement aux techniques de mixage et scratches sur vinyls dispensés par DJ Rebel, qui est un des premiers DJ’s à Marseille avec DJ Mox et Kheops. Chacun de nous bossait déjà avec des MC’s. Moi j’étais avec ANL, DJ Blade travaillait avec le groupe Franc-Tireurs et le rappeur Maitrams, DJ Stick bossait avec un rappeur nommé Akatla et DMJ de la cité La Castellane. Alors on s’est dit pourquoi pas se faire rencontrer tous ces MC’s. De là est née une émission sur Radio G.A.L.E.R.E. intitulée Hip-Hop Parallèle. C’était DJ Blade qui nous avait mis sur le coup. On enregistrait l’émission chez lui, qui était en différé, via une chaine hifi pour finir sur mini-disque, c’était très artisanal. Après on a continué à enregistrer cette même émission dans l’appartement d’un des rappeurs, Stoof, avec du meilleur matos. On passait essentiellement du rap français, américain, anglais et des freestyles avec toutes nos différentes entités et surtout c’est là que s’est créé HHP. De là on a commencé à enregistrer des maquettes.
En groupe on a sorti deux maxi vinyls : Système parallèle, titre dont on avait déjà enregistré une première version jamais sortie dans le local de DJ Rebel avec DJ Bomb (Disiz, 3eme Oeil , Chroniques de Mars entre autres) et Extrait. On a aussi sorti un album CD (Aperçu), deux mixtapes avec des tracks exclusifs intitulées Ferme pas la porte 1 & 2, plus une multitude de participations à des mixtapes, compilations, sorties en label essentiellement indépendants. La plupart des enregistrements se sont fait au studio Lyrical Lab avec qui on avait passé un deal, ils nous enregistraient gratuitement et nous on gérait la partie financière des pressages disques etc…en organisant des ateliers dans des structures associatives.
Pourquoi t’es-tu tourné vers la culture Hip Hop et pas une autre ?
Car c’est celle qui m’a le plus parlé, comme à beaucoup apparemment. J’ai commencé à être réellement en contact avec la rue vers 11 ans à peu près donc c’est assez jeune quand tu regardes. Ma mère, qui est aujourd’hui décédée, avec qui je vivais, faisait de son mieux même si ses propres problèmes prenaient le dessus parfois. Moi bien sûr vu mon âge, je ne m’en rendais pas compte. C’était compliqué. Mais ma chance est que j’ai découvert le rap, en premier lieu, qui m’a ensuite ouvert à cette culture qu’est le Hip Hop. C’est mon salut, comme pour beaucoup une fois de plus. C’est cette culture, entre autres, qui m’a poussé à continuer les études et à poursuivre ma quête de savoir, au sens humble. Ça a contribué partiellement à m’apprendre l’anglais aussi, à découvrir d’autres musiques, etc.
Comment perçois-tu cette culture aujourd’hui ?
Elle a réussi à s’incruster partout, c’est incroyable, elle influence le monde. Après, la perfection n’existe pas donc le Hip Hop c’est comme la vie avec ses bons et ses mauvais moments. Il ne faut JAMAIS oublier que certains sont morts pour cette culture qui a permis à des gens comme moi, par exemple, de se sortir de mauvaises situations et de faire réfléchir à travers ses différents canaux d’expression.
Qu’est-ce que le Marseille Zulu Alliance ?
C’est le chapitre initié par Don Bijoutier à la suite des Zulu Hip-Hop Sunday qu’on organisait ensemble avec Don et DJ Rebel.
L’idée d’organiser cet évènement m’est venue en voyant des photos des ghettoblasters géants que Don Bijoutier avait fabriqué à l’occasion de l’anniversaire de la Zulu Nation à New York.
Moi je venais d’être introduit Zulu King par Grandmaster Dee Nasty, Jow L et Grandmaster Rebel donc ça m’a fait tilt et on a réussi à le faire grâce à tous ces éléments. Don s’occupait d’inviter les graffeurs comme ceux des crews 132 et 313, des danseurs et de la promo entre autres et il jouait aussi bien sûr. De mon côté je m’occupais d’inviter les DJ’s et d’installer le matos avec Grandmaster DJ Rebel, ainsi qu’inviter ceux qui allaient jouer pour le show du soir, et jouer moi-même également. De mémoire, la première édition a eu lieu le 30 novembre 2014 de 14h à minuit. Au menu : cypher DJ’s, graffiti, B-Boys cypher, scène ouverte, show le soir. Un Hip Hop marathon quoi !
On organisait ça, moi et Don Bijoutier dans l’enceinte du Molotov à qui je dis big up pour avoir permis ce genre d’évènement. D’ailleurs Marseille Zulu Radio continue d’organiser épisodiquement des concerts à quasiment chacune des sorties discographiques estampillées Marseille Zulu Records par le biais de DJ Kafra et Don Bijoutier
Les temps changent, que penses-tu de l’évolution du Hip Hop depuis 20 ans ? Quel chemin prend-t’il selon toi ?
Le Hip Hop a influencé le monde de diverses manières. Mais je n’ai pas de réponse réelle à cette question à part que le Hip Hop, avant d’être toutes les disciplines qu’on connaît, c’est d’abord l’esprit pour moi.
Et en ce qui concerne l’évolution du DJing plus particulièrement, au sein de la culture hip hop ?
Au niveau du rap, le DJing est globalement moins présent dans les morceaux à grande diffusion mais il est bel et bien présent, à travers les productions indépendantes essentiellement. Niveau transmission il y a des écoles de DJ’s ouvertes par certains précurseurs du mouvement. Comme les Beat Junkies par exemple et d’autres dans le monde, France incluse bien entendu avec Eanov DJ School, DJ Get Down à Montpellier, DJ Djel et DJ Samy à Marseille et aux alentours. C’est très positif pour l’évolution justement. Il y a aussi les championnats du monde et nationaux qui existent depuis presque 40 ans !
En 20 ans dans ce domaine qu’est-ce qui a changé pour toi ?
Internet biaise pas mal de données, pour le meilleur et pour le pire, à toi de faire le bon tri…
Qu’est-ce qui est mieux qu’avant ?
Internet, qui permet clairement d’accéder à des archives ou des informations qui étaient beaucoup plus difficiles à obtenir avant ! Et aussi pouvoir communiquer avec des gens du monde entier, etc. Bien utilisé, c’est une invention qui change tout.
Le DJing est-il selon toi démocratisé ? Et de quelle façon ?
Oui il s’est plutôt démocratisé et je trouve ça bien. Mais je pense que si tu ne sais pas mixer en soirée, c’est à dire faire danser les gens et bien tu ne peux pas te dire DJ. Rares sont ceux
qui arrivent à faire danser les gens avec un set à base de scratches. Si tu ne pratiques que le scratch c’est plus du turntablism, même si c’est lié, et c’est ça l’ambiguïté à mon humble avis.
Avec les nouvelles technologies, que penses-tu de l’avenir du métier ?
C’est bien, si c’est bien utilisé, pourquoi pas. Mais je suis contre la suppression du matériel de base (platines, vinyles, cellules, etc…).
L’effervescence du streaming a-t-il un impact négatif sur le monde du DJing ?
Pour moi ça dépend, ça peut te permettre d’avoir plus d’écoutes sur ce que tu fais aussi.
Le DJing a-t-il selon toi la même importance qu’avant ?
Très sincèrement en terme de DJing « soirée » les gens s’en foutent un peu que tu scratches ou pas, même si pour moi c’est indispensable. Sinon oui il y a beaucoup de DJ’s actifs, anciens et émergents, qui font la promotion du DJing, que ce soit au niveau clubbing, breakdance contest, compétitions DMC, et autres.
Au sein de la culture Hip Hop, la danse et le rap/MCing sont très exposés médiatiquement, pour autant les autres disciplines sont tout aussi importantes, tout va ensemble, qu’en penses-tu ?
Oui pour nous et d’autres effectivement (rires). Mais le business parfois provoque certains clivages… Ce qui est sûr, à mon avis, c’est que quoi qu’il en soit toutes ces disciplines vont rester à jamais.
Quelles ont été tes premières expériences en tant que DJ ?
La toute première fois où j’ai « mixé », je calais à l’oreille. Mes références étaient les mixtapes de Tony Touch, Doo Wop, PF Cuttin, DJ Enuff, DJ Mister Cee, DJ Juice, Dexterity, Nick bondz, Cut Killer, Logilo. Je ne connaissais pas encore le turntablism. J’avais acheté le maxi NTM – Seine Saint Denis Style Remix et l’album de Jay-Z Reasonable doubt vol. 2. DJ Juice faisait des mixtapes de blends. Le blend est une technique consistant à utiliser l’a capella d’un disque sur une platine pour la mélanger avec un instrumental (Hip Hop ou autre) sur la deuxième platine. C’était chez un pote anglais, qui s’appelait Philippe aussi, qui était DJ mais plus dans le genre big beat. Donc le premier truc que j’ai fait sur ses platines c’est faire tourner l’instrumentale de NTM sur l’a capella de Jay-Z et il s’avère que ça marchait. Mon pote, lui, qui savait mixer ne comprenait pas. Je lui ai expliqué et bien sûr il a tout de suite capté mais je l’avais étonné, c’est en partie pour ça que j’ai continué.
La première fois à Marseille c’est DJ Kafra qui m’avait invité à scratcher sur de la jungle/drumnbass et au début c’était lamentable. J’étais avec des gars qui avaient déjà de la bouteille niveau mix et qui me mettaient la pression. Plus tard dans la soirée ça allait mieux, c’était un genre de « baptême ».
Quelles étaient tes références plus jeune, et aujourd’hui es-tu sensible aux nouvelles compositions ?
Gang Starr, NWA, Ice-T, Pete Rock & CL Smooth, Boot Camp Click, Public Enemy, EPMD, BDP, KRS-One, 2 Live Crew, Kam, IAM, NTM, Assassin, Ultramagnetic MC’s, Dead Prez , Geto Boys, ATCQ, Goodie Mob, 501 Posse, le mouvement Authentik en général, Johnygo, Dee Nasty et d’autres. Aujourd’hui il y a des trucs qui déchirent, gravement même, et dans tous les styles, après à toi de faire le bon tri.
Qu’est ce qui t’animait, artistiquement, au niveau de tes compositions, à tes débuts, et à présent ?
La musique vient de l’âme et très certainement des ancêtres, c’est ça qui m’anime et qui anime mon Hip Hop.
Ce métier donne l’impression de devoir un peu toucher à tout (enregistrement, mixage, montage), est-ce le cas ?
C’est mieux en effet. Moi je ne fais pas de videos mais je mixe mes compositions parfois effectivement. Selon moi, connaître la technique te permet de gagner du temps, te permet d’aller plus vite là où tu veux aller.
Quelles sont les différentes techniques utilisées ? Les différentes façons de mixer ?
Soit sur platines vinyls classiques type MK2, reloop, dessus ils mixent soit avec des disques vinyls, soit avec des disques encodés pour utiliser des logiciels comme Serato, Traktor, MixVibes, PHASE etc, d’autres utilisent contrôleurs, platines portables, CDJ…
D’ailleurs quelle est celle que tu préfères ?
La platine vinyl et tout ce qui est en mouvement, après je m’adapte, mon approche de mix sera différente suivant si j’utilise un contrôleur ou une platine MK2 ou équivalent.
Tu as commencé avec tout autre chose, puisqu’il s’agissait de l’écriture, tu continues aujourd’hui ?
Non, c’est très très loin. En plus j’écrivais vraiment pour moi. Il y avait un proche du groupe Kool et Sans Reproche qui était dans le même collège et qui me poussait « he got my back ». J’étais aussi fort en pur freestyle mais c’était pour moi et mes potes. On freestylait assis dans un fourgon désaffecté près de notre collège, avant les cours le matin. On était en 6ème. On appelait cet endroit « derrière l’Église » car le fourgon était garé à côté d’une église.
Pratiques-tu d’autres discipline du Hip Hop ?
DJ, beatmaking et production.
Aujourd’hui, que penses-tu de la scène rap marseillaise ? Depuis quelques années on assiste à une émergence et un rassemblement des talents marseillais, qu’en penses-tu ?
C’est un peu comme partout, il y en a pour tous les goûts. Ça permet à certain de sortir de certaines situations difficiles ou précaires, après à toi de gérer tes fréquentations car l’argent amène des « agents ». Des gars comme Jul, je respecte sa démarche à mort. Pourquoi ? Car il a fait comme il a voulu en mettant tout le monde au même niveau de rémunération. Très très peu l’ont fait à niveau commercial égal, surtout qu’il n’était pas obligé. Quand tu es à un certain niveau commercial tu peux oublier certaines choses, lui non. La démarche est très respectable pour moi, en indépendant en plus. Sinon il y a également d’autres entités aux styles distincts comme The Crush, Zamdane, SCH, Bande Organisée, Paria, Lansky Namek, Bezah Myiagi, Mofak, et la liste est encore longue, sans compter IAM qui est bel et bien encore présent discographiquement et font toujours beaucoup de scène, en collaboration ou en solo via AKH, Skenawin, Just Music Beats, Labo Klandestino, etc.. il y en a pour tous les goûts.
As-tu déjà été sollicité pour un autre domaine culturel que celui du Hip Hop ? Si oui peux-tu nous raconter ?
Oui récemment j’ai fait deux dates à l’Opera de Montpellier et au Théâtre Toursky avec Emmanuel Djob & AfrosoullGang. Là encore tu apprends beaucoup, c’est encore une autre approche mais ça reste lié avec le Hip Hop. Sinon, j’aimerais bien un jour essayer l’écran mais je ne sais pas sous quelle forme, un truc qui me colle. J’aimerais aussi faire ou placer des musiques pour des séries, des documentaires. Si quelqu’un qui lit ça en ce moment est intéressé, il peut vous demander mon contact pour me joindre et en parler (rires).
Quel est ton rôle dans la collaboration avec le Label WePresent ?
Je suis co-fondateur avec Mathieu Bruno du label WePresent… Il m’a proposé de me joindre à lui pour pouvoir monter la structure administrative et j’ai accepté. Je l’ai aussi introduit à d’autres personnes sur Marseille mais il connaissait déjà un peu des gens sur place, et bien sûr les mixtapes et tracks présents sur différents projets estampillés WePresent …
Tu te décris comme un « DJ international, comme le Hip Hop », tu as travaillé partout dans le monde, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Alors, la phrase « DJ international, comme le Hip Hop » ça vient pas de moi directement mais de celui avec qui on a fait le site, Mathieu Bruno, ça m’allait donc on l’a gardé (rires). Collaborer avec des gens ça s’est fait assez naturellement au final, au fil des rencontres et des évènements auxquels j’ai pu participer, et ça m’a apporté, outre un peu d’exposition, l’opportunité d’échanger avec d’autres visions, de rencontrer des gens qui ont pavé, pour certains d’entre eux, des voies dans le Hip Hop.
Quels sont les ateliers que tu animes ? Ils consistent en quoi ?
C’est un atelier d’initiation sur Maschine en corrélation avec l’utilisation du logiciel d’enregistrement et de mixage Logic. Ça se passe à la Cité de la Musique à Marseille. Ça a commencé cette année et l’initiative vient du beatboxer Micflow du groupe Under Kontrol (Champion du monde de beatbox 2009) et de la Cité de la Musique. Ils ont appelé quatre disciplines du Hip Hop (beatmaking, DJ, MC et beatbox) à se joindre aux autres cours qui sont déjà dispensés là-bas et qui sont, eux, dans un cursus plus classique. Donc moi il m’ont appelé pour les cours de beatmaking, K-Méléon du groupe The Crush pour les cours de rap/MCing, Micflow lui-même pour le beatbox et DJ Samy pour les cours de DJing.
Aujourd’hui reconnais-tu le Hip Hop que tu as connu ?
Le Hip Hop évolue et c’est normal, à toi de faire « le tien ». Ne pas oublier d’où il vient tout en étant à la page, c’est très important. L’âge maintenant n’a plus rien à voir dans l’équation mais c’est plutôt au niveau de ce que tu apportes au mouvement ou à ton entourage, que ce soit à grande et/ou petite échelle, c’est ça qui compte pour moi.
Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui veut se lancer dans cette discipline ?
Apprends. Avec les archives disponibles sur internet, les livres, les écoles, tu fais ton mix mais surtout apprends d’où ça vient d’abord et ne t’appropries pas bêtement cette culture par mode ou autre car tout te rattrape au bout d’un moment.
Un dernier mot pour la fin?
Ne JAMAIS abandonner ses rêves et projets tant qu’ils sont positifs ! Peace !
Retrouvez DJ PH sur : www.deejayph.com
Interview réalisée par Zoé Lebarbier.