Da Cockroach, activiste passionné de rap US indépendant, DJ en soirées et sur mixtapes, ancien beatmaker, est aujourd’hui « éditeur » du livre 6 Million Ways To Dig qui regroupe 130 chroniques d’albums de rap écrites par la fine fleur de l’underground hexagonal. Ce Bordelais d’adoption nous raconte son parcours et la genèse de cet ouvrage marqué du sceau du Hip Hop le plus pur.
Salut Franck, peux-tu te présenter ?
Salut, moi c’est Franck aka Da Cockroach, amoureux de notre culture Hip Hop, collectionneur de disques et passionné actif.
Le pseudo Da Cockroach (le cafard), c’est pour ton côté underground ?
Da Cockroach c’est une image pour souligner le côté digger, celui qui se balade dans les sous-sols les plus crasseux à la recherche de nourriture, de disques rares. C’est aussi un clin d’œil au morceau Cockroaches de Necro. Donc oui pour souligner le coté underground, indépendant.
Ton premier contact avec la culture Hip Hop ?
Mon premier contact avec le Hip Hop, sans le savoir, s’est fait en écoutant certains 45 tours de mon père comme Street Dance du groupe Break Machine ou Rockit de Herbie Hancock. Mais sincèrement j’étais trop jeune et ce n’est que bien après que j’ai commencé à m’intéresser à tout ça. Je me souviens de ma première cassette, Yo Rap la bien nommée : une espèce de truc hybride où tu avais aussi bien Technotronic que Public Enemy, 3rd Bass ou Benny B, en passant par Above the Law ou Lionel D, c’était vers 1990 je pense.
Natif de Toulouse j’ai souvent contemplé tous ces graffs et ces tags qui habillaient la ville, mais mon réel premier contact qui m’a totalement immergé dans notre culture s’est fait lorsque je suis arrivé à Bordeaux en 1996 et que j’ai rencontré de vrais passionnés.
Tu pratiques (ou as pratiqué) différentes disciplines du Hip Hop ? Laquelle t’a attiré en premier, et pourquoi ?
Lorsque tu découvres la richesse de notre culture, tu as envie de tout essayer mais crois moi je suis un très mauvais danseur, rappeur et graffeur…. Du coup je me suis tourné dans un premier temps vers le beatmaking, je trouvais ça super excitant de mettre en valeur les textes d’un MC, l’alchimie entre instrumental, voix, flow, lyrics.
Le fameux « esprit Hip Hop » c’est une notion toujours vivante selon toi ?
L’esprit Hip Hop n’existe que si tu le cultives, si tu y crois, si tu es positif, c’est ce que je m’oblige à faire en permanence.
Savoir bien s’entourer, faire un maximum pour promouvoir notre mouvement aux yeux de tous et surtout rester humble, c’est ça l’esprit Hip Hop. Tu donnes, tu partages, si on ne te le rend pas ce n’est pas grave, toi tu as été dans le bon sens de la marche.
Tu as été partie prenante de l’essor de la scène Hip Hop bordelaise il y a quelques années sous le pseudo de 2FCH et avec le label Sonatine, il en reste quoi aujourd’hui de cet « héritage » ?
Sans ces dizaines d’années passées au sein des labels Sonatine ou Rap & Revenge, et les années avant que l’on ne soit réellement apparentés à toute forme de structure sérieuse, je ne serais pas qui je suis aujourd’hui.
Grâce à ça, j’ai façonné mon identité musicale, j’ai structuré ma manière de travailler et de m’investir dans la musique.
Puis il y a les disques que l’on a sorti qui continuent de plaire. De nombreux ados viennent me parler de certains morceaux comme Le coin de ma rue me suffit (VII) ou Heures éternelles (Fayçal), c’est très plaisant de savoir que la musique et les supports physiques sont éternels.
Mais surtout il en reste une vraie histoire d’amitié avec Yann (VII), lui depuis a fait son chemin, des dizaines de disques sortis, de nombreux romans aussi. Comme diraient certains : c’est la famille !
Aujourd’hui tu es assez présent dans le circuit des soirées Hip Hop bordelaises, tu ne fais plus « que » mixer ou tu composes toujours ?
Cela fait très longtemps que je ne produis plus, j’avais été au bout de ce que je pouvais donner artistiquement à ce niveau.
Je ne suis pas un artiste, je suis un petit soldat du mouvement, mon but est de faire avancer les choses, peu importe la manière.
Depuis des années je mixe pour mettre en avant le rap indépendant, hier j’organisais des concerts et aujourd’hui je sors un livre. J’ai qu’une vie, je veux qu’elle serve à quelque chose.
Le Hip Hop à Bordeaux (ville plutôt bourgeoise), c’est pas simple non ? Que ce soit au niveau du public ou des structures. Tu as vu une évolution depuis tes débuts ?
Il est évident qu’on est très loin de l’âge d’or à Bordeaux même si à l’époque on réalisait pas du tout.
Je ne vais pas partir dans un discours de « vieux con » où tout était mieux avant, juste le Hip Hop, la société, tout a muté : dire en 2021 j’écoute du rap ne veux strictement rien dire. De l’afro-trap, de l’autotune musique, du boom bap ???
Combien de fois en soirée tu as des gens qui viennent assister à tes mixes, et te demandent de passer Nakamura ou Céline Dion alors que t’as annoncé la couleur. Je ne pense pas que Bordeaux soit une exception…. Il y a un manque de culture musicale de manière générale, un manque d’intérêt pour le non commercial, ou simplement un manque de curiosité ? Je n’ai pas de réponses.
Tu as des assos en 1998 qui organisaient des événements Hip Hop, sans argent, sans grosses têtes d’affiche et qui remplissaient des salles de concerts comme Barbey, plus de mille personnes facile. Ça c’est terminé, c’est comme ça…
Ce qui est clair c’est que lorsque tu vas dans certains pays, tu t’aperçois qu’en France on a loupé un truc. Dans des villes comme Berlin, la culture underground, la musique, c’est une religion, si tu ne connais pas le nom du DJ qui va mixer, tu ne rentres pas. Pas de chichis, pas de superficialité, tu viens pour la musique, tu donnes tout pour la musique et la culture en général.
Regarde le budget que peut débloquer la ville de Berlin pour faire évoluer ses clubs, c’est une autre mentalité.
Ce que je sais c’est que malgré tout à Bordeaux beaucoup de gens, d’associations, de labels, de structures se démènent pour faire vivre leur musique, mais je ne sais pas vraiment s’ils y parviennent.
Je sais que tu aimes bien mixer en compagnie d’autres DJ’s du coin, il y a une bonne émulation entre les DJ’s Hip Hop de la région ?
Bordeaux est un petit village, on se connaît tous, au moins de vue, et oui il y a un respect global entre nous.
De manière générale lorsque j’organise une soirée mix, je cherche un thème, je travaille et prépare mes mixes longtemps à l’avance et j’aime aussi inviter d’autres DJ’s , souvent des amis qui ont les mêmes goûts que moi, avec qui on peut raconter une histoire pendant 5 heures. Mixer avec des gars comme Phono Impulse, La Funkerie, Nick the Funk ou Ringo est juste magnifique, on s’éclate, on sait de quoi on parle et on le fait savoir, on mixe par passion et ça nous rend libres, on joue ce qu’on veut. Mis à part ça Bordeaux est une ville riche en DJ’s.
Tu as aussi sorti une mixtape, Life Boom Bap & Death en 2020, tu vois ça comme une sorte de continuité de ton travail en club ou c’est un exercice totalement différent ?
Cette mixtape devait servir de carte de visite à la base afin de développer mes soirées à l’étranger, à Budapest et Berlin, mais le covid en a décidé autrement. Le contenu est le prolongement de mes soirées, même objectif, même style.
L’édition limitée de ton livre 6 Million Ways To Dig contient une mixtape CD, c’est toi qui l’a réalisée ? Comment as-tu sélectionné les titres ?
Oui c’est une mixtape que j’ai travaillée et enregistrée chez mon frérot Ringo. L’idée était de produire un mix extrêmement éclectique, qui représente forcément la sélection des albums du livre mais pas que. Il y a trois morceaux dont je parle dans ma chronique sur Non-Phixion, et aussi des morceaux plus actuels et dans l’air du temps comme Westside Gunn ou Awon & Phoniks. Je voulais créer comme une B.O. du livre, sans forcément de cohérence au niveau du style. Ça reflète 40 années de rap je dirais.
Petit clin d’œil de la fin qui m’a plu et touché, Ringo a simulé son discours lors de mon enterrement avant de balancer l’instru de Poetry in the streets de Necro, ce qui boucle la boucle et fait référence à mon introduction du livre .
D’ailleurs, si tu devais convaincre quelqu’un qui dit ne pas aimer le rap, tu lui passerais quel titre ?
S’il n’aime pas le rap je lui montre le clip de Necro I need drugs juste pour me marrer et voir sa réaction. Et seulement après je lui fait écouter le morceau Good ol’ love de Masta Ace .
Quel est le titre (ou l’album) qui selon toi représente le mieux ce qu’est le Hip Hop ? Qui en définit l’essence en quelque sorte.
C’est une question très difficile mais si je réponds spontanément je dirais Party & bullshit de Biggie. Dans ce morceau tu as tout : du real talk, cru, social, du flow, du style et en plus de ça un son mélodieux, festif. Tu peux ressentir tellement d’émotions différentes en écoutant ce morceau !
Les écrits concernant le Hip Hop en langue française commencent à être nombreux depuis quelques années, notamment les listes de chroniques d’albums, qu’est ce qui t’a motivé à sortir « 6 Million Ways To Dig ou comment sauver la planète avec 130 disques de rap US » ? Le titre est inspiré d’une punchline non ?
Cela fait des années que l’idée de sortir un livre me branche. Je travaille dans une imprimerie depuis presque 20 ans, nous avons des possibilités techniques infinies et j’avais envie d’exploiter ça. Il y a déjà 3, 4 ans lors d’une discussion passionnée avec Azaia dans laquelle nous parlions de livres sur le beatmaking, ça avait tilté dans mon cerveau.
Cette idée est née début janvier dans le contexte covid, le 3 janvier j’y ai pensé sérieusement, le 4 je me lançais !
Ce livre est totalement différent des autres livres que tu évoques, car déjà il n’y a pas un ou deux auteurs mais environ 130.
Et puis ce n’est pas un classement d’albums, c’est un rassemblement d’histoires, singulières, voire intimistes, qui parlent d’albums de rap US mais aussi de la vie, de la passion, de l’amour, de la mort. J’ai tout fait pour pousser les participants dans un style d’écriture personnelle et souvent le résultat va au-delà d’une simple chronique de disque. C’est très varié, je suis extrêmement satisfait et très heureux du résultat.
Le titre est inspiré du légendaire morceau du DJ new-yorkais Funkmaster Flex Six million ways to die. On aurait plus de six millions d’excuses pour se suicider ou détester ce monde mais on a choisi la musique, le digging et on a construit un nouveau monde ! C’est ce que ce livre signifie finalement pour moi.
C’est quoi la différence avec le reste des ouvrages du même type ? Tu as eu du mal à trouver un éditeur ?
Pour être honnête je n’ai pas cherché d’éditeur, j’aime mon indépendance, j’aime tout gérer avec mon équipe, je déteste les concessions, changer la couverture, modifier certains textes, c’est pas pour moi. J’en vendrais peut-être moins mais il restera à 100% le produit dont j’ai rêvé. J’ai des partenariats avec des amis disquaires, libraires comme Total Heaven à Bordeaux, Gibert Toulouse, Gibert Paris, c’est à l’image du concept du livre. Il y a aussi des librairies reconnues comme Mollat à Bordeaux qui ont adoré le livre et vont le vendre. Les choses évolueront au fur et à mesure. La majorité se vendra de main à main ou sur mon Bandcamp.
La sélection des albums se concentre essentiellement sur le rap US, c’est une question de goût personnel ou ça te paraissait juste le plus pertinent ?
J’ai choisi de me concentrer uniquement sur le rap US car je n’avais pas envie que les gens se battent pour choisir soit les albums de NTM soit les albums d’IAM. J’ai fait un sondage et j’ai vu le truc venir, on n’allait pas chroniquer dix fois L’école du micro d’argent, bien que ce soit un album fantastique ! Puis il y a tellement de disques US c’est infini. Je suis tout de même très attaché au rap français car c’est lui qui m’a bouleversé en premier au milieu des années 90, donc peut-être un jour un tome 2 sur ce dernier, qui sait ?
Avec l’accès quasi instantané pour tout le monde à tout ce qui sort, l’exercice de la chronique c’est quelque chose qui parle encore au public aujourd’hui selon toi ?
Je ne sais pas si le concept de chronique parlera au public, j’ai fait ce qui me plaît et m’intéresse à moi, sans pensée commerciale, on verra bien. Ce que je sais c’est que ce livre est une bible, ma bible, et que les passionnés de musique vont adorer.
Tu as réuni une sacrée brochette de chroniqueurs pour remplir l’ouvrage, comment s’est faite la sélection et quel a été ton rôle dans ce processus ? As-tu réussi à avoir tous ceux que tu avais en tête ?
En ce qui concerne la sélection des chroniqueurs j’ai commencé avec l’entourage, mes Bordelais, puis mes amis et connaissances du milieu underground puis j’ai compris qu’en période de covid les artistes étaient disponibles et avaient certainement envie de s’exprimer sur leur passion alors j’ai tenté de contacter nos légendes et ça a quasiment fonctionné à chaque fois. J’ai dû gérer une logistique assez surréaliste avec mon téléphone portable, des milliers de messages voire dizaines de milliers pour finaliser les chroniques, mais crois moi je n’étais pas tout seul. De manière naturelle les participants ont partagé leur réseau, ont contacté eux même leurs relations car je pense qu’ils ont senti tout de suite la sincérité et la passion que je mettais dans ce projet. Que ce soit Sébastien Damiani, Real Muzul, Steph de Fresh News, Moar et bien d’autres, que je remercie personnellement dans le livre. Je n’ai rien d’autre à dire que : là mon gars j’ai ressenti l’esprit Hip Hop dont on parlait tout à l’heure !
Sinon il y a au final forcément quelques participants manquants comme Phuncky Doyen, Sim’s, Koma et Mokless de Scred Connexion, Dee Nasty ou les membres d’IAM. Mais aucun regret, j’ai tout fait pour, je me suis investi à 2000%.
Est-ce que tu as écrit une chronique ?
Alors oui, j’ai écrit une chronique sur Non-Phixion (The Future is now) ainsi que l’introduction du livre.
J’ai trouvé ça symbolique de faire une chronique en commun avec Yann (VII) sur Scarface (The Diary). D’ailleurs sur la photo d’illustration, tel un passement de flambeau aux nouvelles générations, son incroyable fille brandit fièrement deux albums légendaires.
Tu avais « imposé » des critères pour le choix des albums à chroniquer ? Tu as dû en refuser certains ? Des albums que tout le monde voulait chroniquer par exemple ? Il y en a qui « manquent » selon toi ? Un album que tu « attendais » et qui finalement n’a pas été choisi ?
Pour le choix des albums je n’avais pas spécifié de contraintes particulières mais au fond de moi j’avais un plan et j’allais tout faire pour le respecter. Disons que j’ai parfois aiguillé certains choix par rapport à ce que moi j’aime. Je ne souhaitais clairement pas de trap, de sons dégueulasses actuels autotunés mais comme j’ai choisi des participants au goût très sûr, y’a pas eu de soucis à ce niveau là.
Je m’attendais à des batailles féroces sur Illmatic ou 36 Chambers mais non, ils ont été raisonnables (rires). J’ai accepté uniquement deux doublons car ce sont des albums qui peuvent être racontés de plusieurs façons mais aussi parce que les chroniqueurs qui se sont engagés sur ces derniers ont pondu des chroniques magnifiques. Tu auras donc deux chroniques sur Da shinin’ (Smif-n-Wessun) et deux sur Ready to die (Notorious BIG).
J’aurai aimé qu’on parle de l’album de Masta Ace A long hot summer ou du premier album de Cannibal Ox, et tellement d’autres que j’aime. Je les voulais tous mais c’est impossible, tu te doutes bien.
Satisfait de la prose de tes collaborateurs ponctuels ? Il y en a dont le choix d’album t’as surpris ? Tu as découvert des disques « improbables » à cette occasion ?
J’ai été très touché par l’engagement et l’envie des participants à pondre quelque chose de consistant. Après tu dois gérer la vitesse d’écriture de chacun, leur manière de s’organiser, leur personnalité, tu apprends la patience, ce qui est loin d’être ma qualité première ! (rires) On s’est adapté.
Déjà il me faut rendre hommage à mon ami, mon petit frérot Ed aka Phono Impulse qui a corrigé toutes les chroniques une par une, la syntaxe, le style, etc. Un travail surréaliste en tenant mes délais imposés de Stakhanoviste!
Ceux qui n’aimaient pas écrire nous ont envoyé des audios que l’on a adapté au style écrit, d’autres on a fait des sortes de discussions téléphoniques où je prenais des notes, etc.
Le but était de poser le moins de contraintes possibles aux participants pour qu’ils expriment au mieux ce qu’ils avaient au fond d’eux. On a réussi. En six mois, 130 chroniques, c’est dingue !
J’ai été surpris par certains choix, 3 ou 4 albums qui ne me parlent pas trop.
Sinon il y en a un ou deux que j’ai découvert grâce au bouquin et ça c’est génial. Par exemple, le disque choisi par Jee Van Cleef , R.O.A. – G 4 Life, jamais entendu parler ! (rires)
Graphiquement aussi le travail est soigné sur cet ouvrage, tu es allé chercher du côté de la scène graffiti bordelaise ? Tu travailles avec des graphistes ou des photographes en particulier ?
Pour toute la conception du livre j’ai travaillé avec des amis et des collègues de travail. Je cherche toujours à avancer avec mon entourage et mettre leurs qualités en avant.
Là j’étais sûr de leurs compétences. Pierrick a imaginé, créé la couverture et la couleur graphique du livre, en suivant mes idées de base, ainsi que toute la communication que vous pourrez voir autour du livre.
Ma femme Orsi m’a épaulé quotidiennement pour certaines photos dont celle de la couverture où je suis au sol.
Nathalie elle, a géré toute la mise en page, un travail incroyable, je pense que les gens ont du mal à imaginer !
Je ne pourrais jamais les remercier assez, le fait que l’on se connaisse parfaitement sur le plan professionnel a créé une alchimie, un truc rare et je pense qu’en voyant le livre vous comprendrez. Je trouve ça magnifique. J’aime mon livre, je crois que tu as bien compris (rires) !
Tu attends quoi de la réception de cet ouvrage par le public ?
J’attends juste de pouvoir partager ça avec un maximum de monde, rencontrer les participants, les passionnés, j’aimerais fédérer la famille Hip Hop autour de ce livre, autour d’événements et par la suite autour de soirées mix ou qui sait un jour autour d’un gros festival sur Bordeaux, c’est mon prochain projet.
Est-ce que tu prévois un volume 2 ? D’autres projets dans le milieu littéraire ou tu penses plutôt te consacrer à la musique ? (mix, compo…)
Le tome 2 ça sera pas pour tout de suite, c’est très chronophage comme travail, maintenant je vais souffler un peu.
Pour rester dans le thème, quelle serait la liste de tes 5 albums rap favoris ?
C’est difficile pour moi de te citer mes 5 favoris, je vais plutôt te donner la liste des dix albums que j’ai le plus écouté dans ma vie, dans le désordre :
Jedi Mind Tricks – Violent by design
Cannibal Ox – The Cold Vein
Non-Phixion – The Future is now
Nas – Illmatic
Notorious BIG – Ready to die
Masta Ace – Long Hot Summer
Wu-Tang Clan – Enter the Wu-Tang
Necro – Gory Days
DJ Muggs – Soul Assassins vol. 1 & 2
Et si tu devais conseiller quelques ouvrages de références en matière de Hip Hop ?
Je conseillerais deux livres de mon poto PJ Cléraux : NTM, dans la fièvre du Suprême (en collaboration avec Vincent Piolet) et New York State of Mind.
Il y a aussi un livre que je trouve magnifique : Hip Hop raised me de DJ Semtex, les photos sont juste incroyables.
Un mot de la fin ? Une cacedédi au posse ?
Merci à toi, pour ta jolie chronique sur Boogiemonsters.
Merci à tous les participants au livre et à tous les amis qui m’ont aidé à faire qu’il existe.
Un merci tout particulier à Pone de la FF qui, en plus d’avoir participé au bouquin, m’a aidé à avoir de nombreux rédacteurs, m’a inspiré, m’a donné de la force… Plus qu’il ne pourra imaginer.
BOOM BAP ALL DAYZZZ!!!
Retrouvez Franck aka Da Cockroach sur Facebook et Bandcamp.
(De nombreux évènements à venir sur la région bordelaise pour la sortie officielle du livre le 3 Décembre 2021. Annonces imminentes, restez connectés!)
Entretien réalisé par namor.